NAO 2025
Le 13 février 2025, se tenait la première réunion des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) au CEA, dans un contexte budgétaire particulièrement contraint. Ces négociations annuelles sont un rendez-vous incontournable pour discuter et fixer les modalités d’évolution des salaires et des conditions de travail des salariés. Cette année, face aux restrictions budgétaires imposées par les tutelles, les discussions s’annonçaient complexes. Malgré cette situation difficile, l’objectif des NAO reste fondamentalement le même : obtenir des améliorations concrètes pour tous les salariés du CEA, tant sur le plan salarial qu’en matière d’équité professionnelle et sociale. Les tutelles ayant imposé des restrictions, l’objectif était clair : défendre le pouvoir d’achat et l’évolution professionnelle de tous les salariés.
Bad buzz et fake news
Dans sa newsletter du 17 février 2025 intitulée “NAO 2025 au CEA : ce que la CFE-CGC a défendu et obtenu pour tous les salariés”, la CFE-CGC s’est précipitée pour annoncer aux salariés des « avancées » prétendument acquises. La réalité ? Aucun accord n’avait été signé à ce moment-là. La CFE-CGC a cherché avant tout à se mettre en avant pour apparaître comme l’organisation incontournable ayant permis la validation d’un accord, mais il n’en est rien.
Rappelons un principe essentiel : chaque accord nécessite la signature d’au moins 3 des 5 organisations syndicales représentatives pour être validé. Personne ne peut prétendre avoir “obtenu” alors qu’aucune majorité n’était réunie.
Pourquoi la CFTC n’a pas signé l’accord ?
La CFTC a refusé de signer le projet d’accord de DRHRS pour des raisons claires et justifiées :
- Le relèvement des plafonds pour les échelons E4, E5, E6 et E7 aurait été réalisé à budget constant, ralentissant ainsi d’autres salariés de deuxième et troisième catégories de l’annexe 1 dans leur évolution. Déshabiller Pierre pour habiller Paul, une bonne manière pour régler un problème et en générer un autre. Si vous n’êtes pas bloqué actuellement par les plafonds, vous auriez pu faire les frais de cet accord.
- Ce relèvement des plafonds ne concernait pas les salariés de la FLS, également limités dans leur progression par des plafonds liés aux diplômes et formations. La CFTC considère ces salariés comme des salariés CEA.
- Dans un contexte économique difficile, la priorité doit aller aux petits salaires plutôt qu’aux plus hauts niveaux, et de tenir compte de l’âge de départ à la retraite. La CFTC agit par ces prises de position.
- Valider cet accord cautionnait la Décision Unilatérale de l’Employeur (DUE) du 29 octobre 2021, entraînant des écarts néfastes entre salariés. De par la vétusté des grilles salariales, une dure réalité attend la DRHRS qui risque d’être confrontée aux salariés bloqués prématurément par les grilles du fait de la DUE. La CFTC a toujours refusé cette logique injuste, et a dénoncé fermement les effets négatifs de cette DUE, qui accentue les déséquilibres salariaux du CEA. Pour la CFTC, une véritable avancée ne peut exister sans une réforme globale et équitable des grilles de rémunération, tenant …/… compte des besoins réels et équitables de tous les salariés du CEA, sans distinction d’annexe ou de catégorie professionnelle.
Ce n’est pas un scoop, la CFTC n’est pas un syndicat catégoriel. Elle défend avec force les intérêts de tous les salariés, qu’ils relèvent de l’Annexe 1 ou de l’Annexe 2.
Respect des choix syndicaux
L’attitude de la CFE CGC, consistant à pointer du doigt les organisations non signataires pour créer du buzz médiatique, est non seulement irrespectueuse mais également contraire aux valeurs syndicales. Cela démontre une fois encore que la CFE-CGC est catégorielle. La CFTC, quant à elle, respecte profondément les décisions de chaque organisation syndicale, car elle considère que la diversité d’opinion est une richesse au sein du dialogue social. Loin de chercher à discréditer ou à pointer du doigt les autres acteurs syndicaux, la CFTC privilégie le respect mutuel, la responsabilité collective et le débat constructif. Nous estimons que chaque syndicat est libre de prendre ses positions en fonction de ses convictions, et qu’aucune organisation ne détient seule la vérité ou le monopole de la représentation des intérêts des salariés. Dans ce contexte, il est essentiel que tous les acteurs respectent les choix individuels et collectifs, sans chercher à instrumentaliser ces divergences à des fins médiatiques.
La CFTC continuera à défendre l’intérêt collectif, sans fausses annonces ni fake news.
La vérité mérite d’être dite !