Les NAO 2025 au CEA

La CFTC signataire quand l’accord concernera tous les salariés.

La première réunion des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) s’est tenue le 13 février 2025 dans un contexte particulièrement difficile pour le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA). Confrontée à une baisse drastique des subventions de l’État (la direction évoque des chiffres en centaine de millions d’euros) et donc à des contraintes budgétaires sans précédent, la Direction des Ressources Humaines et des Relations Sociales (DRHRS) a présenté une première série de propositions limitées qualifiées « sans coût ».

Deux mesures phares sont présentées :

  1. Relèvement du plafond de 2 avancements niveau moyen pour les E4, E5, E6 et E7 *.
  2. Déblocage du verrou de 1% de passage cadre, sans précision de la nouvelle cible.

(*) implicitement : sans accorder de points supplémentaires, le reste de la catégorie serait ralenti pour pouvoir donner des points à des salariés qui étaient bloqués.

Si ces mesures sont jugées nécessaires, elles n’ont toutefois pas pris en compte une partie des salariés, créant ainsi une fracture inacceptable aux yeux de la CFTC.

La CFTC reste fidèle à ses valeurs et à ses engagements auprès des salariés.

La CFTC aurait pu signer si DRHRS avait supprimé l’aspect catégoriel du projet. Avec le report de l’âge du départ à la retraite, la CFTC a demandé que le relèvement des plafonds de 2 avancements au niveau moyen soit étendu à tous les salariés quelle que soit sa catégorie et niveau, incluant ainsi les changements de niveaux contraints (N2, N3 et N4) par l’obtention de diplôme et de postes pour une catégorie de personnel. Selon DRHRS, cette mesure est dite        « sans coût » de E4 à E7, donc la mesure est aussi « sans coût » de N1 à N7 et de E1 à E3.

DRHRS a refusé d’entendre la proposition de la CFTC qui visait à inclure la totalité des salariés dits « bloqués » dans ces mesures de 1ère étape. Notre proposition aurait permis à tous les salariés du CEA d’avoir la perspective d’un avancement dans un contexte économique mondial de plus en plus incertain où les augmentations générales de salaires ne sont plus qu’un vague souvenir, en passe de devenir une légende urbaine. Dès lors que nos tutelles n’autorise pas d’augmentation du point d’indice, les augmentations individuelles sont le seul levier du pouvoir d’achat et doivent donc toucher l’ensemble des salariés

Pour la CFTC, le déblocage des grilles annexe 1 et annexe 2 peut se faire au travers d’un accord NAO qui n’impliquerait pas la dénonciation des accords précédents. Par la décision unilatérale de l’employeur (DUE), DRHRS a fait le relèvement du niveau minimum d’embauche au détriment des agents déjà en poste et sans avoir besoin de l’accord des organisations syndicales. L’atteinte du plafond intervient donc plus tôt.

Des NAO sous forme de chantage !

C’est de l’entière responsabilité de DRHRS d’annoncer la fin des réunions de NAO pour 2025, là où la négociation peut se résumer en « signez ce que je propose pour voir la suite ».

Pour la CFTC, la ligne rouge a été franchie avec l’exclusion TOTALE d’une catégorie de salariés, en l’occurrence des salariés de la FLS (Formation Locale de Sécurité). Ces derniers, sont déjà pénalisés dans leur évolution professionnelle puisque leur changement de niveau …/…(donc du montant de l’avancement moyen) dépend de l’obtention de diplômes et de la disponibilité d’un poste. Au sein des salariés de l’annexe 2 du CEA, seuls les salariés de la FLS sont concernés par ces contraintes d’un autre temps qui continue de pénaliser cette catégorie de travailleurs.

La CFTC ne vous trahit pas, pas plus que la plateforme intersyndicale de revendication, en n’apposant pas sa signature. D’ailleurs Gandhi disait : “La règle d’or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu’une partie de la vérité et sous des angles différents.”