Le CEA fête ses 80 ans

maxresdefault

Un peu d’histoire…

« Après la Seconde Guerre Mondiale, le général de Gaulle est convaincu de la nécessité de fonder un organisme national consacré à l’énergie nucléaire nouvellement découverte. Après avis du conseil d’Etat, le chef du gouvernement signe l’ordonnance du 18 octobre 1945 qui marque la création du Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Frédéric Joliot se voit confier, à partir du 2 janvier 1946, le poste de Haut-Commissaire, chargé des questions scientifiques et techniques, alors que Raoul Dautry, premier Administrateur Général du nouvel organisme, prend en main les questions administratives et financières. Ces deux figures emblématiques de la France de l’époque deviennent les deux premiers dirigeants du CEA. »

Tout au long de cette année, la CFTC vous remémore les noms méconnus des grands personnages, ainsi que les étapes clés qui ont contribué à bâtir la renommée du CEA.

Ce mois-ci :

Yves Rocard et le Bureau d’Études Générales (BEG)

À l’origine de la Direction des Applications Militaires (DAM).

Après la mise à l’écart de Frédéric Joliot-Curie, qui était contre la bombe atomique, le CEA intensifie ses travaux sur les applications militaires et civiles de l’énergie atomique. En 1955, le BEG est créé secrètement, et chargé du domaine militaire. Il regroupe uniquement 5 personnes, dont Yves Rocard

Né le 22 mai 1903 à Vannes et mort le 16 mars 1992 dans le 5ᵉ arrondissement de Paris, Yves Rocard est un physicien français. À partir de 1947, il devient conseiller scientifique pour les programmes militaires au CEA. En 1951, il est responsable scientifique des programmes qui vont conduire la France à la maîtrise de l’armement nucléaire. Il est en quelque sorte le père des bombes A et bombes H françaises. Il reçoit le Prix Holweck en 1948.

Un site dévoué exclusivement aux applications militaires est créé, choisi entre une partie libre de l’usine du Bouchet, désigné par le code « Bouchet 2 » ou « B2 », et un site sur la commune de Bruyères-le-Châtel, « Bouchet 3 » ou « B3 ». Le second est sélectionné, auquel est rattaché l’annexe D1 (VALDUC de nos jours), et cela sera suivi par le rattachement des installations de Vaujours puis de Limeil.

Le fort de Vaujours, ancienne fortification militaire, a été utilisée de 1951 à 1997 par le CEA pour y développer les détonateurs des bombes atomiques de l’armée française. Il est situé à quelques kilomètres de Paris sur le territoire de trois communes : Courtry, Coubron et Vaujours, à cheval sur les départements de la Seine-Saint-Denis et de la Seine-et-Marne. Pendant des années, le CEA y a pratiqué, quatre à huit fois par jour, à l’air libre puis en salle, des essais nucléaires dits sous-critiques (ou tirs « froids »), qui consistaient en l’explosion de bombes factices produites autour de sphères d’uranium 238.

Le site de Limeil, créé en janvier 1960 par le CEA et situé à Valenton dans le Val de Marne, était quant à lui consacré essentiellement aux recherches théoriques sur les charges nucléaires et au développement des moyens théoriques et expérimentaux nécessaires à leurs études (lasers et ordinateurs). Limeil ferme fin 1999 et les installations expérimentales sont transférées au CESTA.

À suivre !